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Papillomavirus humain : la vaccination comme prévention des cancers ORL et gynécologiques

le 22/09/2023

À l’occasion de Septembre Turquoise, mois de sensibilisation aux cancers gynécologiques, le Dr Simon Ducoulombier, chirurgien gynécologue au sein de l’Hôpital privé Jean Mermoz (Ramsay Santé), situé à Lyon (Rhône-Alpes), revient sur l’importance et l’efficacité de la vaccination des jeunes face au virus HPV.

À l’occasion de Septembre Turquoise, mois de sensibilisation aux cancers gynécologiques, le Dr Simon Ducoulombier, chirurgien gynécologue au sein de l’Hôpital privé Jean Mermoz (Ramsay Santé), situé à Lyon (Rhône-Alpes), revient sur l’importance et l’efficacité de la vaccination des jeunes face au virus HPV.
 
Le cancer du col de l’utérus est le 12e cancer le plus fréquent chez la femme en France avec chaque année près de 3 200 nouveaux cas recensés et 1000 décès. Dans la grande majorité des cas, il est provoqué par l’infection au Papillomavirus (HPV). 

Les papillomavirus humains, ou virus HPV (Human Papillomavirus) peuvent causer une maladie silencieuse qui se transmet par contact au cours des rapports sexuels avec une personne infectée, principalement au début de la vie sexuelle. Il en existe plus de 200 types dont 12 peuvent causer le cancer du col de l’utérus. 80 % de la population sera exposée à ce virus HPV au cours de sa vie.

« Il est important de préciser que dans 90 % des cas, l’infection par papillomavirus ne provoque aucun symptôme et est éliminée en moins de deux ans par notre système immunitaire. Dans les 10 % restant, l’infection peut provoquer l’apparition de lésions précancéreuses qui à terme peuvent, ou non, évoluer en cancers de l'oropharynx, de l'utérus, de la vulve, du vagin, du pénis et de la marge anale », précise le Dr Ducoulombier.
 

Un vaccin pour prévenir l’infection et les risques de cancers

Pour lutter contre ce virus HPV, et prévenir l’infection et les risques de lésions précancéreuses et/ou cancéreuses, la vaccination préventive est recommandée par la Haute Autorité de santé aux jeunes filles et jeunes hommes :

  • deux injections espacées de 6 à 12 mois sont nécessaires entre 11 à 14 ans ;

  • trois injections sont privilégiées pour un rattrapage entre 15 et 19 ans.

Pour les jeunes femmes à partir de 25 ans, un dépistage du cancer du col de l’utérus est encouragé pour pouvoir détecter, à un stade précoce, des modifications au niveau du col puis à partir de 30 ans la présence du virus, et en réduire si besoin son évolution.

« La prévention du virus HPV auprès des jeunes est primordiale. C’est à cette période que tout se joue. Plus la vaccination est faite jeune, plus elle est efficace. C’est en ce sens, et alors que la couverture vaccinale reste encore faible, que le gouvernement lance à compter du mois d’octobre 2023 sur tout le territoire une campagne nationale de vaccination dans les collèges publics et privés sous contrat volontaires, une belle initiative gratuite pour prévenir au plus tôt jusqu’à 70 % des risques d’infections du col », conclut le chirurgien gynécologue de l’Hôpital privé Jean Mermoz.