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A l'hôpital : un programme complet pour arrêter de fumer !

le 15/09/2022

L’Hôpital privé des Peupliers (Ramsay Santé), situé à Paris, propose des HDJ de sevrage tabagique constitués de quatre séances d’accompagnement. Audrey Boudarham, psychologue hypnothérapeute, et le Dr Nihade Adrouche-Tabourin nous expliquent l’objectif de ce projet et son déroulement.

Arrêter de fumer

L’Hôpital privé des Peupliers (Ramsay Santé), situé à Paris, propose des HDJ de sevrage tabagique constitués de quatre séances d’accompagnement. Audrey Boudarham, psychologue hypnothérapeute, et le Dr Nihade Adrouche-Tabourin nous expliquent l’objectif de ce projet et son déroulement.

L’arrêt du tabac n’est pas toujours une résolution facile à prendre et un accompagnement médical et/ou psychologique est parfois nécessaire afin de s’y tenir. Pour aider les patients dans cette démarche, l’Hôpital privé des Peupliers propose depuis plus d’un an des séances de sevrage tabagique en hospitalisation de jour.

Un accompagnement sur mesure et individualisé

Le programme de sevrage tabagique comprend quatre séances de deux heures encadrées par Audrey Boudarham, psychologue, et par le Dr Nihade Adrouche-Tabourin, pneumologue. Lors de la première séance individuelle, un entretien médical est réalisé afin d’évaluer la dépendance physique au tabac, et de repérer d’éventuelles pathologies associées qui nécessiteraient des examens complémentaires. Si cela s'avère nécessaire, le patient repart avec une prescription de substituts nicotiniques. Un entretien individuel est ensuite effectué par Audrey Boudarham.

Les séances suivantes se déroulent ensuite en groupe tous les quinze jours. Chaque session comprend un tour de table et des partages d’expérience. Cette prise de parole permet de faire le point sur l’avancée du sevrage et de réadapter, si besoin, les dosages des substituts nicotiniques. Le Dr Nihade Adrouche-Tabourin y explique également les effets délétères de ce produit psychoactif (oncologique, cardio-respiratoire,etc.) et les moyens permettant de les prévenir. 

« Je participe aussi à cet échange pour déterminer la structure du patient et les problématiques qui le poussent à fumer (anxiété, prise de poids). J’organise ensuite une séance d’hypnose médicale en groupe. À tour de rôle, tous les patients sont guidés pour mobiliser leurs ressources inconscientes afin de modifier certains comportements nocifs à l’égard du tabac », indique Audrey Boudarham.

Pour la deuxième séance, la psychologue et la pneumologue organisent à nouveau un temps de parole pendant une heure avant de faire intervenir un ostéopathe. Le thérapeute réalise d’abord une présentation théorique. L’objectif ?  Indiquer et expliquer aux patients l’impact du tabac sur le fonctionnement des systèmes nerveux, musculaires et respiratoires. Le spécialiste évoque également le rôle anxiogène du tabac, son lien avec les douleurs/faiblesses musculaires et les conséquences de sa consommation sur le fonctionnement respiratoire.

Un atelier pratique est ensuite organisé afin de montrer et d’effectuer différents exercices d’étirements et de respiration qui permettent de prévenir et de gérer les problématiques liées à la consommation du tabac perturbant le quotidien (douleurs aiguës ou chroniques, essoufflement, stress). « L’ostéopathie ne stoppe pas directement le recours au tabac, mais cette thérapie manuelle permet d’apaiser les causes pouvant provoquer une envie de fumer telles que l’angoisse, le stress ou la peur de la solitude », affirme la psychologue.

Lors de la troisième session, le Dr Nihade Adrouche-Tabourin aborde les aspects nutritionnels, carences et évolution du poids en lien avec le tabagisme. Ce temps d’échange permet aux patients d’aborder leurs craintes et d’échanger afin d’accompagner au mieux cette nouvelle phase. Une séance d’hypnose en groupe est ensuite pratiquée, mais cette fois-ci avec la présence d’une violoniste. Cet accompagnement musical permet d’augmenter la profondeur de la transe et d’aider les personnes avec de potentielles résistances à lâcher prise.

« Au cours de la quatrième et dernière session, j’invite les patients à écrire leur histoire. Ils peuvent alors parler de leur(s)  addiction(s) sous la forme d’un conte métaphorique avec une résolution de leur problématique. Les patients lisent ensuite leurs récits devant le groupe. À la fin de la lecture, une photo de chacun est réalisée par un photographe professionnel », Pierre Leblanc.

L’importance d’un suivi postcure pour éviter la rechute 

Enfin, lors des séances, les patients identifient les raisons qui les poussent à fumer ainsi que les situations problématiques. Cela permet d’établir un plan d’action pour réduire les risques de rechute après la cure de sevrage. Un suivi est instauré six mois à un an après les sessions.

Selon les deux praticiennes, les patients sont très satisfaits de cet accompagnement. « Cette forme de programme permet de développer un lien unique entre différentes personnes qui souhaitent arrêter le tabac. On ne se limite pas uniquement à la relation médecin-malade », affirme Audrey Boudarham. À l’avenir, cette initiative a vocation à être étendue au personnel soignant et administratif de l’établissement.

Témoignage patient 
« Je tiens à vous témoigner toute ma reconnaissance et ma gratitude pour votre accompagnement qui a changé ma vie. Vous, ainsi que votre merveilleuse équipe m’avez permis de mettre fin à mon addiction à la cigarette. Alors que cette dépendance durait depuis plusieurs dizaines d’années.
En un mot : MERCI
»