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Hypertension artérielle : comment la prévenir ?

le 17/05/2023

À l’occasion de la Journée mondiale de l’hypertension artérielle le 17 mai, et alors que cette pathologie touche près de 16 millions de Français, le Centre de Cardiologie du Pays basque (Ramsay Santé), situé à Bayonne, présente ses recommandations pour prévenir cette pathologie et revient sur sa prise en charge. Explications avec le Dr Broitman et le Dr Darcy, cardiologues au sein de l’établissement. 

hypertension arterielle

À l’occasion de la Journée mondiale de l’hypertension artérielle le 17 mai, et alors que cette pathologie touche près de 16 millions de Français, le Centre de Cardiologie du Pays basque (Ramsay Santé), situé à Bayonne, présente ses recommandations pour prévenir cette pathologie et revient sur sa prise en charge. Explications avec le Dr Broitman et le Dr Darcy, cardiologues au sein de l’établissement. 

L’hypertension artérielle (ou HTA) se définit par une pression artérielle supérieure à 140/90 mmHg en consultation chez le médecin et supérieure à 135/85 mmHg à domicile. La pression élevée dans les vaisseaux sanguins peut avoir des effets délétères sur de nombreux organes. Première cause d’AVC, cette pathologie peut également provoquer des infarctus ou une insuffisance rénale et une mise en dialyse. La prévenir est donc essentiel pour éviter les complications associées. 

Une maladie silencieuse à dépister

Généralement asymptomatique, l’hypertension artérielle n’est pas aisée à détecter sans contrôle régulier chez son médecin traitant. « Cette maladie est souvent sournoise car elle ne donne pour la plupart du temps pas de symptômes mais fait des dégâts à bas bruit », souligne le Dr Broitman.

Si elle ne présente pas de graves symptômes, l’hypertension artérielle peut générer quelques signes précurseurs, tels que des maux de tête ou des acouphènes mais est, dans la plupart des cas, asymptomatique. En cas de chiffres tensionnels élevés chez le professionnel de santé, il faut procéder à des automesures tensionnelles (trois fois le matin et le soir pendant trois jours au repos) afin de confirmer le diagnostic. Il est aussi demandé aux patients d’arrêter le tabac et de surveiller leur taux de cholestérol et de sucre, et, le cas échéant, leur diabète, qui sont des facteurs de risque cardio-vasculaire associés à l’hypertension. 

Les missions du centre : bilan et sensibilisation

Le Centre de Cardiologie du Pays basque propose une unité spécialisée afin de détecter les hypertensions artérielles classiques, touchant davantage la population des plus 60 ans, jusqu’aux plus complexes, parfois liées à une maladie hormonale ou artérielle, touchant une population plus jeune de moins de 40 ans. Des dosages hormonaux sanguins et des examens d’imagerie tel un scanner abdominal sont alors proposés. Ils permettent de vérifier qu’il n’y a pas de rétrécissement sur les artères rénales ou d’anomalie des glandes surrénales. 

Pour mieux sensibiliser à cette pathologie, les cardiologues organisent également des réunions avec des médecins généralistes de ville afin de les sensibiliser à l’importance d’un dépistage systématique en cabinet. Le Dr Darcy alerte : « Seul un patient sur deux a conscience de son hypertension ».

Prise en charge : deux voies possibles

Si le diagnostic s’avère positif, une prise en charge immédiate et non médicamenteuse est indispensable pour limiter au mieux les conséquences « qui peuvent s’installer sur des années », souligne le Dr Broitman. Ainsi, les deux cardiologues recommandent une alimentation équilibrée, pauvre en graisses saturées et animales, faible en sel (moins de 6 g par jour), en alcool et en tabac. Il est donc conseillé de tendre vers une consommation de viande blanche, de poisson, et de ne pas faire l’impasse sur les cinq fruits et légumes par jour ; sans oublier la pratique d’une activité physique d’endurance (trois fois par semaine de 30 à 45 minutes). Pour diminuer la pression artérielle, une perte de poids est aussi nécessaire pour les personnes atteintes d’obésité.

Régulièrement, et en complément des mesures hygiéno-diététiques recommandées, un traitement à vie est nécessaire. 

« Cette seconde voie est délicate : une grande partie des patients ne sont pas forcément conscients des risques associés à cette pathologie, et n’ont pas le réflexe et la motivation de prendre leur traitement sur le long terme. Les risques encourus sont pourtant très graves, et notre rôle est d’éduquer les patients, de mieux les sensibiliser pour mieux les protéger », conclut le Dr Darcy.